Cette carte montre à la fois l’importance du réseau ferré de la Région Grand Est avec environ 360 gares sur le territoire et près de 3 500 kilomètres de lignes mais également les disparités spatiales entre les 3 anciennes régions à présent regroupées dans le Grand Est. On constate que l’ancienne région Alsace regroupe une majorité de gares sur un territoire restreint. Cela résulte d’un héritage historique et de sa situation géographique, zone frontalière avec l’Allemagne et la Région du Bade-Wurtemberg, au cœur de l’Europe. L’ancienne région Lorraine possède également un nombre important de gares mais sur un territoire plus vaste. L’ancienne région Champagne-Ardenne quant à elle est dotée d’un nombre beaucoup moins important de gares. Cette densité hétérogène de gares s’explique en partie par les densités de population dans ces trois anciennes régions avant la fusion : 230 hab./km² en Alsace, 100 hab./km² en Lorraine et 50 hab./km² en Champagne-Ardenne en 2015.

En matière de fréquentation, le réseau ferré du Grand Est est marqué par l’importance de la gare de Strasbourg (2,15M de voyageurs en 2019) et celle de Nancy (8,1M) et Metz (7,6M) qui jouent le rôle de pôles majeurs. Les gares de Mulhouse, Colmar, Reims, Thionville ou encore Sélestat occupent elles aussi un rôle important dans le transport ferroviaire de voyageurs.

Cette carte tente de porter un regard simple sur les principaux Pôles d'Echanges Multimodaux (PEM) du Grand Est. Seuls trois critères sont pris en compte dans la représentation cartographique : la fréquentation en gare sur l'année 2019, le nombre de lignes de transports en commun (bus, car, tramway) disponibles en interconnexion gare ainsi que la présence d'autopartage.

Le projet SIG propre à cette carte constitue la base des travaux menés plus tard durant le stage, au sujet de la détermination des PEM à enjeux dans le contexte NeTEx.

Cette carte tente de mettre en avant une partie des moyens pour réaliser des trajets intermodaux dans cette zone tout en apportant des données quantitatives et qualitatives sur les modes présents. Ainsi, la taille des trains varie en fonction de la fréquentation en gare et la taille des bus/cars varie en fonction du nombre de lignes TC disponibles en interconnexion gare. On remarque aisément l’importance du réseau de tramway qui permet de relier certaines gares et la quasi-totalité des parkings relais au centre-ville.

Le projet SIG relatif à cette carte montre un exemple de « communication de données » d’une manière visuelle. La réalisation de cartes de ce type pour d’autres agglomérations de la Région Grand Est est tout à fait envisageable sur cette base.

Cette cartographie permet de constater plusieurs éléments importants. Premièrement, elle rend compte de la place importante de l’Ile-de-France en termes de points d’arrêts. Leur densité dans cette région n’est en rien comparable à la région Grand Est. La densité de points d’arrêts dans la zone tampon de 25 kilomètres est le deuxième point sur lequel il est intéressant de s’arrêter. En effet, que ce soit du côté belge, allemand ou suisse, les réseaux de transports en commun couvrent le territoire de manière dense et homogène. Du côté français, les grandes agglomérations se distinguent des milieux ruraux par la densité de points ce qui n’est pas le cas à l’étranger. Par comparaison, la région Grand Est possède le même nombre de points d’arrêts que cette zone de 25 kilomètres pourtant beaucoup moins grande.

Enfin, la différence de couverture du territoire entre les anciennes régions constitue le troisième élément notable. En effet, les anciennes régions Alsace et Lorraine ont des réseaux de transports en commun beaucoup plus importants que l’ancienne région Champagne-Ardenne.

Ces exemples montrent les zones de PEM telles que définies de manière automatique par les traitements SIG. Une fois l'emprise des pôles d'échanges déterminée, un croisement d'information a été possible afin de constituer la base de données nécessaire à la détermination des zones à enjeux majeurs en termes d'intermodalité.