La forêt domaniale de Tronçais s'étend sur plus de 10 000 hectares et est le cœur même de la communauté de commune du Pays de Tronçais dont le siège se situe à Cérilly. Cette forêt a la réputation d'être la plus belle futaie de chênes d'Europe. Elle est devenue en 2018 la première forêt domaniale d'Auvergne à obtenir le label "Forêt d'Exception".

Constituée principalement de chênes, la Forêt de Tronçais est organisée en futaies. La création de cette futaie de chênes remonte à 1670, date à laquelle Jean-Baptiste Colbert, l'un des principaux ministres de Louis XIV, en organisa la délimitation et le réaménagement dans le but d'approvisionner l'industrie navale française.

On retrouve plusieurs zonages de protection à Tronçais. L'ensemble de la forêt est comprise dans la Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type 2 (ZNIEFF 2) nommée "Forêt de Tronçais". Un second niveau de protection, appelé ZNIEFF 1 recouvre la zone et porte le nom de "Massif forestier de Tronçais". Au sein même de la forêt, on retrouve 5 autres zones de type ZNIEFF 1, correspondants aux 5 principaux étangs : Pirot, Saint-Bonnet, Tronçais, Saloup et Morat.

La zone de Nantigny ainsi que la futaie Colbert (zones I et II) portent le nom de réserves biologiques. Leur but est à la fois de gérer d'une manière spécifique le milieu et d'être un outil de protection règlementaire renforcé. La réserve de Nantigny est dite "Intégrale" (RBI) ce qui signifie que la zone est laissée en libre évolution pour améliorer la connaissance du fonctionnement naturel des écosystèmes et permettre le développement de la biodiversité. La réserve de la Futaie Colbert est dite "Dirigée" (RBD) ce qui implique la mise en place d'une gestion conservatoire visant la protection d'espèces et d'habitats remarquables et/ou menacés.

Le secteur de la forêt de Tronçais héberge également deux zones soumises aux arrêtés de protection de biotope. Le but de ces zones est de protéger les écrevisses à pieds blancs et les espèces patrimoniales associées.