La numérotation de Sosa

La numérotation de Sosa-Stradonitz, souvent écrite numérotation Sosa, est une méthode de numérotation des individus utilisée en généalogie permettant d’identifier par un numéro unique chaque ancêtre dans une généalogie ascendante.

L’ensemble des ascendants ont pour identifiant leur numéro de Sosa dans mes bases de données. Cela est d’autant plus pratique que cet identifiant est unique ! Cette numérotation, bien que complexe à comprendre, est aujourd’hui universellement reconnue par les généalogistes.


~ Principes ~

Le principe de la numérotation de Sosa est d’attribuer le numéro 1 à l’individu racine (le sujet sur lequel on établit l’ascendance, appelé « de cujus » ou « probant »). Dans le cadre de mes recherches, je suis le Sosa n°1 au même titre que mon frère. Ensuite, le numéro 2 est attribué à mon père, Bernard et le numéro 3 à ma mère, Agnès.

Chaque homme de l’arbre d’ascendance a un numéro double de celui de son enfant, soit un numéro pair et chaque femme a un numéro double de celui de son enfant plus un, soit un numéro impair. Cela permet de déterminer facilement le sexe d’une personne grâce à son numéro de Sosa.

Par exemple si un individu porte le numéro 15, on sait que c’est une femme, que son mari porte le numéro 14, que son père sera identifié par le numéro 30 (15 × 2), sa mère par le 31 (15 × 2 + 1), et qu’elle-même est la mère du numéro 7 ((15 − 1) / 2).

Chaque degré d’ascendance a un effectif théorique qui est multiplié par 2 à chaque génération. Ce nombre correspond à la puissance de 2 du degré de génération moins 1. Par exemple, à la génération 6, le nombre d’ascendants est de 32 (25). En même temps, le plus petit numéro d’ascendance de ce degré est le même que l’effectif théorique du degré. Ainsi, au degré des trisaïeuls (arrière-arrière-grands-parents), génération 5, dont l’effectif théorique est de 16 (24), le plus petit numéro d’ascendance est 16, celui du grand-père paternel du grand-père paternel du sujet. Les numérotations de cette génération s’étaleront donc du n°16 au n°31.


~ Règles générales ~

Attention, si vous n’aimez pas les mathématiques, vous risquez de ne pas apprécier cette partie. Elle est cependant nécessaire pour comprendre comment mes scripts informatiques fonctionnent pour retrouver quel individu se cache derrière chaque numéro de Sosa.

Pour le Sosa n°1, c’est-à-dire moi :

- Chaque génération n au-dessus porte les numéros allant de 2n à 2n+1-1,

- Le nombre d’ascendants (implexes compris) à chaque génération est égal au premier numéro de cette génération, donc 2n,

- Le nombre total d’individus du tableau d’ascendance (de cujus et implexes compris) arrêté à la génération n est égal au dernier numéro de cette génération, donc 2n+1 -1.

Si vous avez compris le passage ci-dessus, une étude plus poussée demande de faire intervenir des notions d’arithmétique :

- Le degré d’ascendance s’obtient en prenant le logarithme de base 2 du numéro d’ascendance (plus exactement sa partie entière) et en y ajoutant 1.

- Une fois le degré d’ascendance connu, l’écriture du numéro d’ascendance en base 2, donne le détail de la filiation.

Exemple avec le Sosa n° 38 :

- 38 est compris entre 25=32 et 26=64, donc le Sosa n°38 appartient à la génération 6.

- 38 en base 2 donne le nombre binaire 100110, le 1 initial est écarté et on convertit les chiffres restants en remplaçant 0 par père et 1 par mère : l’ancêtre Sosa n° 38 de l’individu racine s’atteint donc en prenant son père (0), le père de celui-ci (0), la mère de ce dernier (1), la mère de celle-ci (1), et enfin le père de cette dernière (0).


~ Les implexes ~

En généalogie, un implexe est un même ancêtre apparaissant à plusieurs endroits de l’arbre d’ascendance.

Le nombre théorique d'ancêtres d'une personne est multiplié par deux à chaque génération ascendante. En comptant en moyenne 25 ans par génération, le nombre d’ascendants directs à la génération 30 serait d’environ 2 milliards pour une époque estimée au XIIIème siècle. Or la population mondiale n'a atteint un milliard d’individus qu’au XIXème siècle.

La différence entre le nombre théorique et le nombre réel d'ancêtres s'explique par le fait que des « doublons » ou « ascendants répétés » apparaissent toujours dans l'arbre d'ascendance, et ce d'autant plus vite qu'il y a des mariages entre personnes apparentées à un degré plus ou moins proche.

Dans mon arbre, seul très peu d’implexes sont présents et ce à des degrés de parentés éloignés, ne pouvant pas être considérés comme de la consanguinité. La problématique liée aux implexes ne réside donc pas dans son aspect éthique mais plutôt dans son aspect mathématique. En effet, en lien avec la numérotation de Sosa présentée précédemment, une personne implexe se verra attribuer plusieurs numéros de Sosa. En revanche un numéro de Sosa correspondra toujours à une seule personne.

Pour résumer simplement les implexes, ils sont à la fois pénibles pour la gestion et l’identification des individus dans ma base de données mais sont également un gagne temps car une même personne remplit plusieurs cases de l’arbre généalogique. Néanmoins, il est important de mentionner que le taux d’implexe dans mon arbre d’ascendance est inférieur à 1%. Le gain de temps ou la gêne occasionnée par les implexes sont donc minimes à l’échelle de mes recherches.