L’état-civil n’est pas la seule source d’informations relative à la généalogie. De nombreuses autres sources permettent d’en savoir plus sur nos ancêtres. Il peut s’agir de documents papiers, de ressources en ligne ou bien encore de souvenirs de famille.

~ La voix des "anciens" ~

Lorsque j’ai commencé mes recherches, j’avais seulement 15 ans, et donc beaucoup de choses à apprendre sur l’histoire de la famille… Le premier réflexe que j’ai eu a donc été de me renseigner auprès de mes parents et de ma grand-mère pour profiter de cette base de travail.

Maintenant que mes recherches ont beaucoup avancé, j’aimerais pouvoir les partager avec mes grands-parents qui seraient sans doute très intéressés par ce travail mais cela m’est impossible. Néanmoins, pouvoir permettre aux membres de ma famille de mieux connaître leurs ancêtres est un réel plaisir. Mon objectif est donc de leur apprendre des choses mais également d’apprendre d’eux.

Selon moi, des mines de renseignements sont cachés dans les cerveaux des membres de la famille et il est important de les regrouper pour les croiser avec les documents afin d’être le plus exhaustif possible. Evidemment, que ce soient des souvenirs ou des anecdotes, il est généralement impossible de remonter au-delà du XXème siècle mais toutes ces informations sont un plus que les documents papiers ne peuvent nous faire connaître.

~ Les documents familiaux ~

Au-delà des souvenirs, les documents familiaux tels que les livrets de familles, les livrets militaires ou potentiellement les actes notariés peuvent s’avérer très intéressants. Lors de mes recherches, très peu de documents familiaux de ce type m’ont été utiles mais je n’ai pas connaissance de l’existence de l’ensemble des documents. Certains seront ils retrouvés un jour ? Mystère…

Il est également probable que d’autres membres de la famille, plus ou moins éloignés, aient déjà effectué des recherches généalogiques. Il serait fort dommage de s’en priver. A ma connaissance, une seule personne a effectué des recherches généalogiques poussées au sein de ma famille. Il s’agit d’Hélène Voisine née Morette, la tante de mon grand-père paternel Lucien, qui a étudié l’histoire de ses ascendants et de ceux de son mari. Bien que son récit intitulé « Histoire d’une famille de la France profonde – Généalogie Voisine Morette » ne couvre qu’une faible partie de mes ascendants, il m’a beaucoup intéressé tant sur le fond que sur la forme.

~ Les sites de généalogie ~

Beaucoup de généalogistes se servent des logiciels et forums en ligne. Certains sont payants, d'autres gratuits. Il m’arrive de les utiliser car ils sont relativement simples et pratiques mais je n'ai pas pour habitude de m’en servir régulièrement. Un bon généalogiste peut se débrouiller seul, le mérite est plus grand !

Néanmoins, il est important de préciser que les sites tels que Geneanet et Filae peuvent s’avérer pratique, principalement pour connaître les recherches ayant déjà été effectuées sur certains de nos ascendants. Ces deux sites permettent d’effectuer des recherches par nom et par zone géographique, ce qui se révèle très pratique.

~ Les recensements de population ~

Les recensements nominatifs de la population permettent de connaître les habitants de chaque commune avec une précision pouvant aller jusqu’au numéro de rue. Dans le département de l’Allier, le recensement des communes a été effectué entre 1836 et 1936 avec des intervalles de 5 ans en général.

Ces documents ne sont pas vraiment utiles pour la recherche d’ascendants. En revanche, ce sont des mines d’or pour retracer l’histoire d’une famille. Ils permettent notamment de connaître le lieu de résidence des personnes recherchées et sont également très pratiques pour connaître le nombre d’enfants d’un couple. La mention de la profession de chaque individu permet de connaître la situation de la famille. Ainsi, il n’est pas rare de trouver des domestiques ou encore des pensionnaires vivant au sein du foyer.

Ces documents peuvent aussi s’avérer utiles pour retracer l’histoire d’une propriété. En effet, la mention des lieux d’habitation permet de voir les différents habitants d’une même maison entre 1836 et 1936. Le nombre de personnes résidant au sein du foyer est très intéressant car il arrive régulièrement de voir cohabiter trois générations sous le même toit, fait beaucoup plus rare de nos jours.

Les recensements de population me permettent également de réaliser des statistiques sur les communes. Ce travail est parallèle à la généalogie et me permet de déterminer l’évolution démographique des villages ainsi que l’évolution des commerces dans le bourg au fil des années.

~ Les archives militaires ~

Les tables et registres matricules mis en ligne par les archives départementales sont les documents permettant de retracer le parcours militaire des ancêtres. Pour retrouver la « classe » d’un aïeul, il suffit d’ajouter 20 ans à son année de naissance puis de rechercher dans les tables afin de connaître l’emplacement de sa fiche personnelle.

Les registres matricules individuels sont très riches en informations. Il y figure notamment des éléments de l’état-civil tels que la date et le lieu de naissance ainsi que le nom des parents, rendant possible une identification certaine de l’individu. Une partie nommée « signalement » renseigne le physique de la personne : taille, couleur des cheveux, forme de la bouche, du nez, du menton ou encore couleur des yeux.

La partie principale du registre matricule informe sur la formation militaire qu’a effectué le soldat ainsi que sur ses différentes actions au sein de l’armée française. Des détails très précis, des faits d’armes sont renseignés et il m’est notamment arrivé de lire des passages tels que « Réformé le 16 septembre 1921 pour perte complète de l’usage de la main droite » pour Louis Fontenet ou encore « Blessé le 26 avril 1918 à Blarvenanot (Flandre). Plaie au front par éclat d’obus » pour Jules Boudet.

La liste des campagnes militaires auxquelles a pris part le soldat ainsi que le régiment dans lequel il était affecté sont également des éléments très intéressants à étudier. Des informations sur les pensions sont aussi renseignées lorsque le soldat n’était plus en âge de combattre. Pour certains d’entre eux, les décorations qu’ils ont reçues telles que la Croix de Guerre ou la Médaille Militaire sont également mentionnées.

~ Les journaux ~

Les articles de presse ne seront pas les documents à consulter en priorité en généalogie. Ils viennent en appui, pour ajouter des anecdotes sur la famille. De nombreux sites permettent de consulter des vieux articles de journaux : Retronews, Europresse, Archives départementales, … La complexité réside dans le fait que la recherche avancée (spécifier des mots clés pour obtenir des résultats pertinents) est généralement payante. De ce fait, il faut être patient et feuilleter les anciens journaux de nos régions pour un jour, tomber sur un article relatant un fait sur un membre de la famille.

Même s’il est rare de trouver des ancêtres mentionnés dans les journaux, la lecture de ces documents permet de se forger une culture générale solide sur la société dans laquelle ils ont vécu. Pour être habitué à ce genre de lecture, croyez-moi, les médias ont beaucoup évolué…